Mandalay est la 1ère grande ville de Birmanie que nous avons visitée. Le moins que l’on puisse dire c’est que son ambiance ne nous a pas laissé indifférent. On vous explique pourquoi.
De la Pagode Kuthodaw à la Colline de Mandalay à Vélo
Pour notre première journée à Mandalay, on décide de la jouer cool et de louer des vélos pour parcourir la ville.
Au premier abord la circulation à Mandalay peut faire un tantinet peur… Non, en fait la circulation à Mandalay fait carrément flipper mais on ne se laisse pas décourager. C’est dans ces cas là que ça sert d’avoir été cycliste à Paris.
Pagode Kuthodaw
On enfourche donc nos vélos loués à l’hôtel en direction de la pagode Kuthodaw. Ici nous découvrons le plus grand livre ouvert du monde.
Pour la petite histoire c’est le roi Mindon qui, au cours du 19ème siècle a souhaité que l’ensemble du Tipitaka (texte de référence du Bouddhisme) soit gravé dans la pierre. On découvre donc à la pagode Kuthodaw un peu plus de 700 stèles gravées, chacune protégée par une mini-pagode blanche. Assez impressionnant il faut l’admettre.
Colline de Mandalay
Après cette sympathique découverte, nous décidons de prendre un peu de hauteur. On gare nos vélos au pied de la colline de Mandalay, on retire nos claquettes et on commence notre ascension du lieu saint.
Au cours de la montée, nous allons de pagode en pagode en passant par des petits commerces ambulants, des diseurs de bonne aventure, des marchands de glace. Il y en a pour tous les goûts.
Une fois tout en haut de la colline, on s’acquitte bien sagement de notre droit d’entrée parce qu’on est des gentils touristes. Vous ressentez la pointe d’agacement là ? Ah la Birmanie…
Bref revenons-en à notre colline. Tout en haut disions-nous, se dresse une énième pagode. Mais elle vaut son pesant de cacahuètes celle-ci. Ajoutons que la vue depuis là-haut est splendide.
Après avoir arrosé la tête de Bouddha 5 fois (comme le veut la coutume), nous entamons notre descente. Bien évidemment, une fois en bas nos pieds nus sont noirs de crasse et de poussière. Il est donc temps de rentrer à l’hôtel pour aller récurer tout ça.
Pagode de Mahamuni
Haut lieu de la ferveur Birmane, la pagode Mahamuni est l’un des plus grands édifices religieux du pays.
On y rencontre notamment un étrange Bouddha au corps couvert de fines feuilles d’or. Sa tête est soigneusement polie chaque matin par des moines tandis que son corps continue d’enfler à mesure que les fidèles y déposent jour après jour des feuilles d’or supplémentaires.
Avis aux féministes : passez votre chemin, l’accès au Bouddha est interdit aux femmes. Ça gâche un peu la visite, il faut l’avouer.
Le Pont U Bein
Véritable emblème de la ville, ce pont d’un kilomètre est le plus long pont en tek du monde !!! Rien que ça.
La plupart des guides conseillent de s’y rendre au lever du soleil pour la quiétude ou au coucher pour prendre de belles photos. Sinon, vous pouvez faire comme nous et y aller « en gros touristes » à midi. ˆˆ
Et comme il fait particulièrement chaud en plein soleil, rien de tel que de prendre un peu de recul en dégustant une bière bien fraiche sous l’une des petites paillotes au bord de l’eau. Pendant cette pause on observe notamment des enfants en train de jouer dans l’eau du lac… et là on si dit qu’on a clairement pas le même système immunitaire. Si on avait ne serait-ce que trempé le doigt de pieds là-dedans, on aurait certainement perdu la jambe. ˆˆ
L’Ancienne Capitale Impériale de Sagaing
Sagaing se situe à une vingtaine de kilomètres au sud de Mandalay. Souvent comparée à Bagan, l’ancienne capitale impériale représente encore aujourd’hui un lieu de pèlerinage très prisé par les Birmans.
Depuis le pont Ava qui enjambe l’Irrawady on comprend d’emblée pourquoi en apercevant les collines de la ville constellées de stupas dorés étincelants.
Nous grimpons sur une route sinueuse jusqu’au sommet de la plus haute des collines où se trouvent la pagode Soon U Ponya Shin. Nous y passons un agréable moment entourés par de fervents Birmans venus se recueillir ou simplement profiter tout comme nous de la vue.
Avant de quitter la colline nous faisons un saut par un monastère en contrebas. Ici l’ambiance est encore plus calme. Il n’y a pas âme qui vive à part un moine qui arrose tranquillement les fleurs de la cour. En nous rendant à ce monastère on découvre le réseau pédestre qui permet aux moines de se déplacer entre les différentes pagodes et monastères disséminées sur l’ensemble des collines. Bien pensé !
Le soleil se couche lentement sur Sagaing. Il est temps pour nous de regagner Mandalay. Rouler de nuit dans cette pagaille ne nous tente pas tellement. Même sur une route limitée à 48 km/h, très original mais peu respecté, on se demande pourquoi…
On partage maintenant avec vous tous nos bons plans à Mandalay.
Où dormir à Mandalay ?
Hôtel Boss : un établissement pas trop trop cher compte tenu du coût moyen d’un hébergement en Birmanie. Chambres propres et confortables. Petit déjeuner-buffet inclus et servi sur le rooftop. D’ailleurs ce rooftop est aussi très agréable en soirée pour une petite bière avec vue sur la ville.
Où manger à Mandalay ?
- Golden Shan Buffet : un buffet à volonté pour 5000 MMK (2.90€). Certes, c’est un peu plus cher que le repas moyen en Birmanie mais c’est tellement bon ! Et puis voilà encore une adresse où l’on peut aller manger sans craindre d’y perdre son colon… ce qui n’est pas évident en Birmanie.
- Nay Cafe : une institution à Mandalay pour tous les amateurs de chapatis bien chauds. Ici on mange dans la rue au milieu des Birmans venus entre amis ou en famille. Le curry est pas mal mais si l’on va manger chez Nay Cafe c’est surtout pour les chapatis : au mouton, au poulet, au bœuf… tous aussi délicieux les uns que les autres !
Prix des activités à Mandalay
- Location d’un vélo : 3000 MMK* / vélo / jour.
- Location d’un scooter : 12000 MMK* pour un semi-automatique. Comptez 15000 MMK pour un automatique.
- Pagode Sutaungpey (au sommet de la colline de Mandalay) : 1000 MMK
- Pagode de Mahamuni : accès libre mais 1000 MMK pour avoir le droit de prendre des photos + 200 MMK de parking pour le scooter.
*Ces prix correspondent aux tarifs pratiqués à l’hôtel Boss en Janvier 2019.
Vous voilà prêts pour découvrir Mandalay… et qui sait, vous convertir au Bouddhisme.
Nous grimpons maintenant dans un bus de nuit pour continuer notre route vers Yangon, capitale déchue, métropole vibrante qui nous réserve bien des surprises.
Kôâ ?! Kôâ ?! Kôâ ?!
Vous attendez encore une fois que je me jette à l’eau le premier pour pouvoir réagir avec sarcasmes en conséquence !
Eh bien voilà, je suis bien embarrassé car, en vue de ma conversation au bouddhisme à laquelle je me retrouve invité – « et qui sait, vous convertir au Bouddhisme » (dixit) – notamment à la suite de Sushi qui en a si bien adopté les rites (5 ablutions, autant que nos frères musulmans chaque jour avant la prière), je souhaite au moins savoir si le Tipitaka est le texte de référence du Bouddhisme Sakyamuni, ou bien du Hinayana (ou Theravada), ou bien encore du Mahayana ou bien enfin du Varayana (ou Tantrisme). Ah, excusez, j’oublie le Bouddhisme Thibétain, fort différent lui aussi, et tout aussi intéressant d’ailleurs. Sans compter le bouddhisme occidental… qui fait rire souvent nos cousins asiatiques.
700 mini-pagodes, voilà qui en impose de fait. Mais je songe aux 1836 chapelles qu’il faudrait construire pour honorer chacune des pages de la Bible.
Dans l’expectative, je saisis la raison de l’insupportable sexisme antiféministe dont nous témoignent nos envoyés spéciaux pour m’extraire de ce guêpier. Toutes les splendeurs architecturales et décoratives ne compenseront jamais une absence féminine.
Ce qui me rassure tout de même au sujet de Sushi, c’est la ponctualité régulière de la présence de la bière qui ne faiblit pas dans ce dernier rapport.
« Golden Shan Buffet : un buffet à volonté pour 5000 MMK (2.90€). Certes, c’est un peu plus cher… »
!!! J’y crois pas !!! Oubli d’un zéro, au moins.
Il est vrai qu’au vu de la limitation de vitesse à 48 km/h, les chiffres n’ont sans doute pas la même signification que chez les mangeurs d’escargots (mais pas encore de sauterelles tout de même !)
« Et chapatis » Et chapatas.
« Et chapatis » Et patatras.
Seule Super-Biquette s’y faufila.
Le bouddhisme Sushi gagna.
Seul son bock en réchappa.
Hahaha merci pour le joli poème ˆˆ
Pour le Tipitaka, il semblerait que ce soit Theravada (d’après wikipedia).
P.S.:
J’ai vraiment un esprit d’escalier !
Je comprends seulement maintenant pourquoi Sushi a de suite adopté le bon geste rituel des cinq arrosages du bouddha.
Habitué des cinq purifications musulmanes quotidiennes, notre islamo-bouddhiste n’affiche-t-Il pas sa double allégeance religieuse avec sa barbe salafiste et son crâne quasi-glabre de moine bouddhiste ?
Non non, ma barbe est toujours agnostique ˆˆ’
Dis-moi Biquette, peux-tu confidentiellement me donner la réponse à cette question qui hante mes nuits :
Plus longue est la barbe de Sushi, plus courts sont ses cheveux. Les glisse-t-il lui-même du haut vers le bas de son visage ou bien est-ce parce que c’est toi qui lui tire la barbe ?
Très bonne question ! Et bien non, la barbe pousse toute seule comme une grande. Quant aux cheveux, je m’applique à y passer un petit coup de tondeuse de temps en temps.
Fascinant , vous imaginez une bibliothèque ? Pour le bouddha aux feuilles d’or ,nous les femmes pouvons voler l’or pour en faire des bijoux, frivoles que nous sommes !!! Svp calculez moi pour demain le rendement de la fabrication des chiapatis
Pour la vitesse de production des chiapatis, après examen de la vidéo, il semblerait que ce soit entre 1 chiapati toutes les 6-7 secondes.
Ah, mais j’vais lui montrer, moi, à Edouard (Philippe) c’que c’est que la précision dans la limitation. Son 80km/h, c’est bâclé, arrondi, approximatif. Quel amateur!
Bon, des temples, des temples, toujours des temples. Comment tenez-vous? Pas d’overdose? Faut dire que le grand bouquin blanc, sur quelques hectares, fallait oser. C’était, déjà, pour lutter contre la sédentarité du lecteur.
C’est plutôt sur le nom, qu’ils ont été un peu légers, pour nous ça fait un peu maternelle-pipi-caca ( c’est vrai que le lac Titicaca nous en réserve encore aussi, ultérieurement). Quoique la prononciation reste très ouverte, quoi. Tout cas, c’est pas la cupidité qui les chatouille trop, passque les feuilles d’or, ici… Oui: on s’est compris. Dis donc, l’arroseur de Bouddhas, t’aurais pas « un peu » maigri? Ton short tient encore? Pas besoin de bretelles?
Bon allez, on regarde la suite…
Ben quand je retire la ceinture à l’aéroport, le short me tombe sur les chevilles…