Nous voilà à Bohol, aux Philippines, 7ème étape de notre voyage. On les attendait avec impatience nos plages de rêve… Disons simplement que nos débuts aux Philippines ont été plutôt chaotiques. C’est parti pour 3 jours de galère.

L’article Qui Sert à Rien

Vous voulez savoir ce qu’on a fait à Bohol ? Vous souhaitez voir de belles photos ? Et bien passez votre chemin. Cet article est un simple exutoire. Après une série de galères on a eu envie de partager ça avec vous ;)

Nous avions déjà rencontré quelques petites difficultés depuis le début de notre voyage, mais depuis notre arrivée sur le sol Philippin c’est la loi des séries. Les galères s’enchainent.

Rassurez-vous, avec le recul on en rigole car finalement tout finit toujours par s’arranger. D’ailleurs on écrit aujourd’hui cet article sur la terrasse de notre bungalow en bord de mer. Mais sur le coup c’était vraiment pas drôle!

Cet article ne sert donc à rien pour celles et ceux qui souhaiteraient trouver des infos sur Bohol. Pour les bons plans, cette fois-ci on passe notre tour.

Bohol, C’est Loin…

Pour rejoindre Manille, nous sommes partis de Bangkok. On s’est dit :

« Bah, 3 petites heures de vol et on y est ! »

Oui, mais quand on est à Manille on est loin d’être arrivé à Bohol. Le périple continue donc. Après une escale de 3h à Manille, nous sommes prêt à prendre notre correspondance pour Cebu.

On avait entendu que les vols domestiques sont souvent sujets à d’importants retards. Ça ne loupe pas : on décolle avec plus de 2 heures de retard.

Une fois à Cebu, on attrape un Grab pour rejoindre notre auberge. Il y a bien des bus pour le centre ville mais à 23H sachant qu’on a quitté notre appart à Bangkok à 7H du mat’, on a pas vraiment la foi.

On avait aussi entendu que les hébergements aux Philippines ne sont pas terribles. Et bien à la Cebu Guesthouse Fuente on est directement dans le bain. C’est vraiment tout moisi… au sens propre comme au sens figuré.

Point sympa : il y a un 7-eleven juste en dessous, parfait pour le petit dej’. Il faut toujours voir le bon côté des choses. Par contre les 7-eleven Philippins sont nettement moins bien achalandés qu’en Thaïlande. Ce sera donc donuts… ou donuts.

Dès le lendemain matin nous quittons sans regret notre guesthouse miteuse pour rejoindre le port. Le prochain bateau en partance pour Bohol (sur lequel il y a de la place) part de Cebu à 14H… Il est 11H30.

On en profite pour retirer encore un peu d’argent et pour grignoter un petit quelque chose. Et hop, il est déjà l’heure d’embarquer. La traversée Cebu City – Bohol dure 2 heures et jusqu’à là tout va plutôt bien.

Bohol : Chinois, Galères et Déception

Une fois arrivée à Bohol, nous débarquons du bateau entourés d’un flot continu de Chinois. Ce qu’on ne vous a pas encore dit c’est que nous sommes arrivés aux Philippines en pleine période de Nouvel An Chinois, vacances de prédilection pour ceux-ci. Ce paramètre va expliquer pas mal de nos galères Philippines à venir mais ça, à ce moment là, on ne le sait pas encore. Quoiqu’en descendant du bateau on commence doucement à s’en rendre compte.

Nous avons quand même eu le bon sens de réserver une chambre sur Panglao pour la 1ère nuit. De toutes façons on ne pouvait pas réserver 2 nuits tout étant complet sur Booking. Petits backpackers naïfs que nous sommes, on s’est dit que nous allions improviser une fois sur place. Mais bien sûr !

Pour rejoindre Panglao qui est une petite péninsule à l’ouest de l’île de Bohol, nous parvenons péniblement à négocier un taxi avec cinq autres backpackers pour 900 pesos au total. Une fortune mais nous n’avons guère d’autres choix et on a tous envie d’arriver à destination rapidement.

Quand Réserver ne Sert à Rien

Ouf, nous voilà enfin à notre guesthouse après un périple compliqué avec un chauffeur de taxi qui ne connait manifestement pas son île. On a dû le guider mètre par mètre au GPS alors que sur Panglao il y a littéralement 3 routes.

Une fois à la guesthouse, pas de chambre dispo… alors qu’on avait réservé et payé en ligne il y a 3 jours. Là ça commence vraiment à être n’importe quoi. C’est sans compter qu’à ce moment là Salomé réalise que son portable est porté disparu. Pas de chambre, plus de portable, la fatigue, des Chinois PARTOUT ! Bref, gros ras le Bohol (hihi) !

À tout problème sa solution : la réceptionniste confuse nous propose un lit double en dortoir avec remboursement de la différence. Sylvain parvient à négocier la nuit en dortoir gratuite et la chambre initialement réservée et payée disponible pour le lendemain.

Boire et Râler pour Oublier

Après cette première série de galères, nous nous installons au bar d’à côté pour boire une bière. De toutes façons il ne nous reste pas grand-chose d’autre à faire.

Grande bouteille de bière San Miguel

Lorsque Salomé veut payer une bière à 100 pesos avec un billet de 500 la barmaid sympathique comme une porte de prison l’envoie bouler car soit disant pas de monnaie. C’est la goutte d’eau !

Sylvain prend donc les choses en main. Il finit par revenir au bout de 10 minutes avec 2 bières et, Ô miracle, le portable égaré ! Celui-ci était tombé sur le bureau de la réception de l’hôtel et s’était planqué sous le livre de réservation. Quant aux bières, elles ont été acquises après avoir fait de la monnaie auprès d’une touriste Chinoise. Il faut bien qu’ils servent à quelque chose ces Chinois.

Sylvain en mode SuperSushi ce jour là

Enfin une petite éclaircie ! Entre temps, Salomé a sympathisé avec des Allemandes et des Canadiennes. Rebecca et Alban d’Echappées Parallèles rejoindront le groupe pour une soirée arrosée où l’on échange nos galères et où l’on se moque allègrement des Chinois. C’est méchant mais ça fait du bien !

Un Lendemain Difficile

Qui dit soirée arrosée, dit belle gueule de bois le lendemain matin. Et nos galères ne se sont toujours pas arrangées. Notre nuit est réservée mais nous constatons qu’il n’y a presque plus d’herbergements dispos sur l’île et encore moins dans notre budget. Nous n’avons pas le choix : il faut qu’on se casse de là.

On vérifie rapidement sur le net à quelle heure partent les ferries pour Siquijor, une île un peu plus au sud de Bohol. Là on se rend compte qu’il n’y a qu’un départ par jour à 10H20. Notre priorité est donc d’aller au port pour réserver notre billet pour le lendemain. Pas question d’arriver au port le matin même et de constater que le seul bateau de la journée est déjà complet.

On décide de louer un scooter pour rallier le port à 15km de notre guesthouse. Sauf qu’il n’y a plus de scooter nulle part… une première depuis plus de 4 mois en Asie. On veut alors prendre un bus local mais le chauffeur refuse de nous prendre au prix normal. Le type nous demande 800 pesos au lieu de 40 !

On retourne donc à l’auberge… On est coincé ici. On commence à se sentir claustro sur ce petit bout de terre pas terrible. Finalement, notre réceptionniste nous aide à négocier un tricycle à 500 pesos A/R. Le type est sympa, il nous attend le temps que l’on achète nos billets. En même temps vu le prix qu’on paye, il peut bien être patient.

Un Petit Peu de Plage Quand Même

Après toutes ces aventures, nous faisons le bilan. Cela fait 3 jours que nous sommes aux Philippines et on a toujours pas vu la plage.

On décide donc de s’accorder une petite pause pour aller faire trempette. La plage la plus proche est à 15 minutes à pieds. Il est déjà tard mais c’est jouable.

Une fois sur le sable, on est tellement blasé par cet endroit qu’on ne profite pas vraiment du moment. On trempe rapidement les pieds, on prend quelques photos et on retourne vers la guesthouse.

Plage à Bohol au coucher de soleil

Plage correcte mais le cœur n’y est pas

Manger à Panglao : Encore un Challenge

Sur ce point là nous avions aussi été prévenus : on mange mal aux Philippines. Nous ne sommes vraiment pas difficiles. Pour vous donner une idée, nous avons beaucoup apprécié la cuisine Birmane souvent critiquée par beaucoup de voyageurs. On est donc optimiste… mais pas pour longtemps.

Cela fait maintenant 3 jours que l’on n’a pas fait un vrai repas. On décide donc de se faire un petit restau. Échec !

Le serveur a zappé nos commandes. Lorsque l’on est finalement servis on doit encore réclamer quatre fois notre boisson. Quant au contenu de nos assiettes, et bien c’est minuscule, pas bon et froid.

On quitte le restau tout penauds pour aller s’acheter des nouilles instantanées à l’épicerie du coin. C’est pas tout ça mais on a faim !

Le Grand Départ

Le lendemain matin, nous sommes sur le pieds de guerre. Nos billets de ferry en poche nous sommes prêts à quitter cet endroit de malheur.

Nous «négocions» un tricycle à 250 pesos pour rejoindre le port de Tagbilaran. Une fois sur place il faut encore que l’on paye la taxe portuaire de 20 pesos par tête et que l’on enregistre nos bagages.

On a vu que pas mal de gens montent sur le bateau avec des sacs de la taille de celui de Salomé. On réussi donc à négocier (péniblement encore) avec le garde de n’enregistrer que le sac de Sylvain.

Le type qui s’occupe du drop-off des bagages réclame 100 pesos par sac au lieu de 50. Encore une situation complètement hallucinante ! A ce moment là, tu as juste envie de l’encastrer dans son bureau.

Oui, on l’avoue, à ce stade on commence à avoir des envies de meurtre… Sylvain parvient à ne payer que 50 pesos et on file à l’embarquement en croisant les doigts pour qu’à partir de maintenant les choses aillent mieux.

Premier Contact avec les Philippines : un Bilan Mitigé

Vous l’aurez compris, nos premiers jours aux Philippines ont été littéralement catastrophiques. Mais nous ne nous avouons pas vaincus pour autant.

Nous savons que cette situation est notamment due à la période du Nouvel An Chinois. On a manifestement sous-estimé le pouvoir des Chinois en vacances.

Nous avions hâte de découvrir Bohol avec ses Chocolate Hills, sa réserve de tarsiers (les plus petits primates du monde) et ses belles plages. Malheureusement nous n’avons rien vu de tout ça. Pour le coup, c’est pas de… Bohol. On garde le sens de l’humour malgré tout. ˆˆ

On ne va donc pas fournir de bonnes adresses dans cet article. En revanche on est en train de concocter un petit article plein de conseils utiles si vous décidez de visiter Bohol ou les Philippines en général aux alentours du Nouvel An Chinois. Vous y trouverez un condensé de tout ce qu’il ne faut pas faire, basé sur les erreurs que nous avons commises et qui nous ont coûté nos 3 premiers jours dans le pays.

Pour enfin découvrir à quel point les Philippines c’est génial, on vous donne rendez-vous à Siquijor, une île fantastique qui va nous aider à oublier nos premières galères.