Le salar d’Uyuni, ça vous parle ? Il ne s’agit ni plus ni moins que du plus grand désert de sel du monde. Un truc de foufou quoi ! Il était hors de question de passer à côté de cette merveille. On vous raconte nos trois jours inoubliables entre San Pedro de Atacama et Uyuni.
Jour 1 : Réveil Difficile et Prise de Hauteur
Réveil difficile car aujourd’hui il faut se lever à 6h du mat’ alors qu’il fait -3° dehors, tout ça pour aller se poster au bord de la route et attendre un van qui doit nous emmener à la frontière Bolivienne.
Prise de hauteur car pour rejoindre ladite frontière Bolivienne, nous allons grimper à 4000 mètres d’altitude. Eh oui en Amérique du sud c’est comme ça, les douanes elle sont en haut des montagnes.
Rencontre avec le groupe
Mais avant d’entreprendre notre ascension fulgurante nous allons récupérer Annika et Ricardo, une Allemande et un Chilien avec qui nous allons partager ces 3 jours d’excursion. Ricardo ne parle pas un mot d’anglais, et notre espagnol est en stagnation complète. Heureusement, Annika est trilingue et malgré la barrière de la langue, la sauce prend rapidement.
Pour atteindre la frontière, il faut emprunter une route qui, en hiver, est fermée la nuit. Ce sont les autorités de San Pedro qui viennent donc ouvrir la barrière chaque matin. Nous profitons de l’attente pour prendre un copieux petit déj’ au bord de la route tout en admirant le somptueux lever de soleil.
Passage frontière du Chili à la Bolivie
8h00 : la barrière s’ouvre, nous commençons à grimper pour arriver à la frontière chilienne 40 minutes plus tard. Un petit coup de tampon et nous voilà repartis en direction de la douane bolivienne. Alors que les bureaux chiliens se trouvent dans un grand hangar tout neuf, la douane bolivienne ressemble plus à une cahute de berger. Le ton est donné !
Nous pensions devoir payer 15 BOB pour rentrer dans le pays
mais on ne nous demande rien… parfait ça nous fera une bière sur la route. ^^
Départ en 4X4
Après avoir fait tamponner nos passeports, nous transvasons les affaires du van au 4X4 qui sera notre véhicule pour les 3 prochains jours. Nous faisons également connaissance avec Miguel, notre chauffeur guide qui sera quant à lui notre fournisseur officiel d’informations sur le désert, de feuilles de coca et de blagues à la con. ^^
Une fois les sacs et nous tous chargés dans la voiture, le 4X4 s’élance sur la piste. Au programme aujourd’hui, découverte de la magnifique réserve nationale Eduardo Avaroa qui abrite notamment :
La Lagune Blanche
En tant qu’adultes matures, nous en profitons évidemment pour nous livrer à quelques glissades sur la surface glacée de la lagune !
La Lagune Verte
Bizarres nuages
On sait pas si c’est l’altitude, mais sur la route on a trouvé que les nuages avaient des formes vraiment bizarres…
Baignade et pause dèj’
Après cette belle mise en bouche nous atteignons les thermes de Polque. Comme aux geysers de Tatio, l’eau de cette piscine naturelle est chaude… mais encore plus chaude qu’à Tatio. Un pur délice ! Même s’il y a un peu de monde nous profitons de cette agréable pause pendant que Miguel nous prépare un festin.
12h30 : nous passons à table. Au menu, purée, poulet, petits
légumes, salade de tomate et concombre, avocat. Simple, bon et efficace !
Un après-midi riche en découverte
Nous reprenons la route pour découvrir encore plus de
merveilles de la nature.
Le désert Salvador Dali qui rappelle étrangement les tableaux du célèbre peintre.
Les Geysers Sol de Mañana à 5000 mètres d’altitude. Là on sort de la voiture, on marche 20 mètres très lentement et on a l’impression d’avoir couru un marathon. En prime, on se les cailles un max. Malgré tout, le panorama reste… à couper le souffle ? Ah ce qu’on est drôle. Si vous n’avez pas compris demandez à votre voisin.
Quoiqu’il en soit, on en profite pour faire encore preuve d’une grande maturité…
La Laguna Colorada : le clou de la journée
La Laguna Colorada (lagune colorée) est sans doute parmi les plus beaux spots que l’on ait admirés non pas seulement du voyage mais de toute notre existence. Cet endroit est simplement surréel.
Les images parlent d’elles-mêmes :
Et on a eu le bonheur de recroiser des flamants roses !
Soirée frisquette à 4000 mètres
Vers 17h30 nous atteignons Vila Mar, le village où l’on va
passer la nuit.
Le soleil décline et nous décidons d’aller admirer le coucher de soleil. C’est magnifique mais il fait vraiment trop froid.
Salomé jette l’éponge et va boire une tisane bien chaude au gîte tandis que Sylvain tente un timelapse mais le vent est tellement fort qu’il fait vibrer l’appareil.
Après une douche bien chaude on nous sert une bonne soupe et la traditionnelle viande de lama avec du quinoa. Plus local tu meurs. ^^
On ne fait pas long feu ce soir. On se glisse sous nos dix couvertures (et dans un sac de couchage pour la Salomé la frileuse) et on s’endort comme des masses… vers 21h00.
Jour 2 : De Vila Mar à Colcha K
Ce matin c’est grasse mat’ puisque nous ne quittons le gîte que vers 9h00. On dévore nos pancakes, on charge le 4X4 et on met les voiles.
La cité de pierre au milieu du désert
Au programme de ce matin, la découverte de la Cité de Pierre. Cet étrange site désertique est parsemé de grosses roches aux formes toute aussi étranges les unes que les autres.
Parmi les plus remarquables, nous grimpons sur la « coupe du monde » et sur le « chameau« .
Lagune noire et canyon des Incas
Après avoir gouté un délicieux pastel de papas (sorte de hachis Parmentier bolivien trop bon) au déjeuner, nous continuons notre route vers la Lagune Noire.
Nous y observons quelques animaux notamment une maman oiseau qui nourrit ses deux petits et d’adorables viscaches trop timides pour qu’on les prenne en photo mais voilà à quoi ça ressemble :
Le canyon des Incas est notre dernier stop de la journée… mais quel stop ! On vous laisse juger.
Apéro au milieu de nulle part
Avant de rejoindre notre hôtel, nous faisons escale à Julaca, un petit village au milieu du désert pour goûter quelques bières locales.
C’est donc au cœur de ghost town que nous testons la bière de quinoa au miel et la bière de cactus. Pas mauvais, il faut l’admettre.
Soirée dans un hôtel de sel
Ce soir nous faisons escale à Colcha K, dans un adorable hôtel de sel. Oui, oui, vous avez bien compris, les murs intérieurs de l’établissement sont faits de sel. En même temps, le sel, c’est pas ce qui manque dans la région. ^^
C’est repas de fête ce soir ! En plus de la traditionnelle soupe, nous goutons à toute sorte de tubercules cuits au four. Il y a de la pomme de terre, de la patate douce, de la banane (cherchez l’intrus) et un autre tubercule qui nous fait penser à du topinambour. Le tout est arrosé d’un petit vin rouge pas dégueu qui va finir mélangé avec du Coca Cola… Désolé, nous n’avons pas pu résister face à la pression germano-chilienne.
Jour 3 : À la Découverte du Salar d’Uyuni
Aujourd’hui c’est le grand jour ! Nous allons enfin découvrir le célèbre Salar d’Uyuni.
Lever de soleil sur le salar d’Uyuni
Le réveil est difficile à 5h d’autant que ça gèle dehors mais nous sommes tous excités à l’idée de voir le soleil se lever sur le salar.
5h30, nous levons le camp et roulons pendant environ trente minutes avant d’atteindre les bords du salar. On roule encore une trentaine de minutes avant de s’arrêter en plein milieu de nulle part tandis que le soleil commence à pointer le bout de son nez à l’horizon.
Tout est calme, les couleurs sont magnifiques, presque
surréelles. Nous qui ne sommes pas du matin, nous ne regrettons pas d’avoir pu
admirer ce superbe lever de soleil.
Balade sur l’ile Incahuasi
Une fois le soleil bien haut nous continuons vers l’ile Incahuasi. Avant que nous n’entamions la promenade, Miguel nous apprend que huasi signifie « maison » en quechua. L’ile Incahuasi veut donc dire « maison des Incas ».
Après la minute culture, nous partons à l’assaut de l’ile qui est en fait une petite colline en plein milieu du salar. De là-haut nous profitons d’une vue encore plus belle sur cette grande étendue blanche… avec des cactus en bonus.
Nous redescendons et allons engloutir le copieux petit dèj’
préparé avec amour par Miguel.
Séance photo au salar d’Uyuni
Le salar d’uyuni est connu pour ses photos jouant sur la perspective. Nous ne dérogeons pas à la règle et nous adonnons à une séance photo haute en couleur.
Quelques pépites :
Suite et fin de l’excursion : retour sur Uyuni
Après cette bonne session photo, nous faisons encore quelques stops notamment dans le premier hôtel de sel du salar, désormais reconverti en désert. Sylvain en profite pour graver l’adresse du blog dans le sel. Postérité, toussa, toussa. ^^
Nous faisons également un rapide stop dans un marché d’artisanat
local. On suspecte fortement que tous les artéfacts proposés sur les stands ne
soient plus chinois que locaux. Sujet à débattre.
Bien évidemment on s’arrête pour manger de la soupe. Et on termine par le cimetière des trains. Ce n’est pas l’arrêt le plus décoiffant mais le site a quelque chose de très photogénique avec ses vieilles locomotives abandonnées.
Épilogue
Nous regagnons maintenant Uyuni. Après avoir testé trois banques, nous parvenons finalement à retirer 2000 BOB sans frais chez Mercantil Santa Cruz.
Nous disons au revoir à Annika qui va attendre son bus de
nuit pour La Paz et à Ricardo qui retourne à San Pedro en 4X4. Miguel nous dépose
ensuite devant notre hôtel. On se souhaite bonne continuation et c’est là que
se termine notre fabuleuse aventure au milieu du désert.
Nous dédions le reste de l’après-midi à l’achat d’une carte sim bolivienne et à la réservation de notre prochain trajet pour Potosi le lendemain matin.
En ce qui concerne les conseils pratiques, on vous invite à lire l’article dédié à l’organisation de son excursion dans le salar d’Uyuni.
En attendant voici quelques infos sur Uyuni même si on y a passé qu’une nuit de transit.
Où dormir à Uyuni ?
Chostel B&B : un petit hostel à deux pas des départs de bus. Rien de transcendant mais les chambres et les sanitaires communs sont propres et fonctionnels… et il y a de l’eau chaude. Pratique donc pour une nuit de transit avant ou après une excursion dans le salar d’Uyuni.
Comment aller de Uyuni à Potosi ?
Transport Emperador : lorsque nous sommes partis à la recherche d’un ticket de bus pour Potosí, on nous a dirigés vers cette compagnie. Avec Emperador vous êtes à peu près sûr que le bus a des freins et que le chauffeur est sobre. #bolivie
Le prix du billet est de 30 BOB par personne et le trajet dure entre 3 et 4 heures.
Sur ce, on vous donne rendez-vous à Potosí !
Voyez donc ! J’ai dû grimper à 4 000 mètres d’altitude à toute vitesse dans le van de Biquette et Sushi pour griller à Mum la politesse du premier commentaire.
Les 15 BOB économisés à la douane chilo-bolivarienne payent-ils une troisième bière pour trinquer avec vous ?
La lagune blanche apparaît fascinante.
Et les nuages andins, quelles merveilles !
La Laguna Colorada est en effet capable de vous faire oublier le Taj Mahal. Mais peut-être pas le kesslerturm de Kaysersberg.
Quelle nuit de tourments ont passé vos estomacs et intestins après l’ingestion de vin dans du Coca-Cola ?
Le cimetière des locomotives me semble un décor de film impressionnant.
Oui les 15 BOB ont été reconvertis en bière, heureusement !
Le vin/coca-cola a été digéré sans difficulté, il faut croire que notre estomac est devenu bien tolérant après 9 mois de voyage.
Extraordinaire !!! j’ai lu et relu cet article pour m’imprégner de tant de beauté !votre côté grands ados tardifs s’est révélé dans les vidéos (surtout celle de Salomé)bon vous nous rajeunissez 😘
Eh ouai, qui l’eut cru que c’était Salomé la plus immature sur ce coup là ?!
Sympa quand il faut s’assurer des freins et de la sobriété du chauffeur 😉
C’est vrai, sans les cactus, on s’y croirait peut-être un peu moins, mais là, on pourrait croire que c’est vous qui les avez disposés vous-mêmes, pour jouer.
Nuages inconnus, couleurs de feu, d’enfer et de paradis à la fois, geysers, gamineries de rigueur, les lamas, les flamands, les formes sculptées des rochers, passe-moi-l’sel. On en prend plein la tronche. Un épisode à installer d’emblée sur le podium. Et pourtant, du mââgique, vous nous en avez déjà fourni sans avarice. Bravo, les enfants, vos lecteurs, même dans un fauteuil, ils se sentent transportés.
Merci merci :) C’était effectivement une de nos meilleures aventures et de loin !