Après 3 jours à Phnom Penh, on a eu envie de découvrir la campagne cambodgienne. Après quelques recherches c’est vers Kampot que nous avons décidé de filer. Voici le résumé de notre séjour au pays du poivre et du crabe.
Visite d’une Plantation de Poivre de Kampot
L’agronomie c’est pas forcément notre domaine mais après avoir entendu que le Poivre de Kampot est une véritable star internationale, on s’est regardé et on s’est dit « au fait tu sais comment ça pousse toi le poivre ? »
C’est donc en parfaits petits incultes que nous sommes allés à « La Plantation » combler nos lacunes à travers une visite gratuite et super intéressante de l’exploitation.
Une jeune étudiante en agronomie nous a guidé à travers les cultures de divers types de poivres en nous expliquant les spécificités de chacun, les techniques de récolte, le pourquoi du comment le poivre de Kampot est unique au monde… bref on ne va pas vous refaire le cours mais c’était vraiment très instructif.
A l’issu de la visite, on déguste pleins de poivres tous aussi bons les uns que les autres mais aussi du curcuma et de la fleur de sel provenant des marais salants de Kampot. Bon, à la fin on fait plus trop les malins et on ne sent plus vraiment notre bouche alors pour faire passer tout ça on déguste une petite glace… au poivre bien évidemment !
En plus, le site est fabuleux. En bordure du Secret Lake, La Plantation est une exploitation agricole soignée où il fait bon passer un moment que ce soit pour la visite, pour manger un morceau au restaurant ou simplement pour se ressourcer au calme.
Le Crabe de Kep
Située à une trentaine de kilomètres à l’Est de Kampot, Kep est connue pour son délicieux crabe.
Kep est aussi une petite station balnéaire particulièrement appréciée des Cambodgiens notamment des habitants de Phnom Penh. C’est un peu le Deauville des Parisiens quoi… mais en moins bourgeois.
Ici on va au marché en famille s’acheter une bonne portion de crabe à emporter et on déguste sa barquette sur un des nombreux emplacements dédiés au pique-nique en bord de mer. Après le repas quoi de mieux qu’une petite baignade, tout habillé bien sûr (?!), pour rendre la journée parfaite.
On n’a pas mangé de crabe parce que Sylvain n’en raffole pas et que Salomé couvait une angine mais on a tout de même apprécié l’ambiance conviviale de Kep.
Le Bokor : Le Projet Surréaliste de Popokvil
On va maintenant vous parler de notre coup de cœur de l’étape.
Il s’agit d’une ancienne station climatique abandonnée initialement construite par les Français pendant le protectorat dans les années 1920. Le Bokor Palace a pendant longtemps été un lieu très apprécié par les amateurs d’Urbex (exploration urbaine). Il est désormais rénové. Sa rénovation fait d’ailleurs partie d’un projet d’envergure visant à créer un complexe touristique complètement démesuré sur le massif du Bokor.
Pour se rendre compte de l’énormité du projet, un showroom présente une maquette de ce que sera Popokvil d’ici.. ? Le délai n’est pas indiqué mais on reviendra voir où ça en est dans 15 ans. En tout cas, ça nous a scié.
Là en haut on découvre également une église abandonnée et les ruines de l’ancienne retraite royale. De quoi faire tout de même un peu d’Urbex pour ceux que la rénovation du Bokor Palace a désespéré.
En grimpant les quelques marches derrière l’église, on accède à un point de vue stupéfiant. Le paysage s’ouvre sur le Golfe de Thaïlande et l’ile Vietnamienne de Phu Coc. Superbe !
On termine notre résumé de la journée par notre « visite » du Thansur Sokha Hotel. Construit en 2012, cet hôtel casino « grand luxe » était le point de départ du projet de relance touristique du site. Ce mastodonte fait maintenant grise mine au milieu de la montagne.
Fascinés par l’atmosphère quasi surréelle qui entoure la bâtiment, on décide d’y entrer. L’hôtel est en activité et il semble y avoir pas mal de clients quand on entre dans le hall de la réception. On ne saura jamais si c’était des hôtes qui ont séjourné à l’hôtel ou simplement un bus de chinois qui buvaient un verre mais lorsqu’on est redescendu, le hall était vide.
Entre temps nous avons traversé d’immenses salles désertes et poussiéreuses où le temps semblait s’être arrêté, des salles de restaurant où les tables étaient dressées mais pour qui ? Un bar où même les bouteilles d’alcool semblaient avoir été abandonnées…
Les membres du personnel ont, quant à eux, l’air complètement désœuvré. On se demande s’ils se rendent compte du ridicule de la situation.
Les Mésaventures de Biquette
Le séjour aurait pu être parfait si Salomé n’avait pas enchainé les déconvenues de santé pendant 3 jours.
Le premier jour la voilà terrassée par une angine : mal de gorge, fièvre, fatigue… bref un Doliprane et au lit. De toute façon on ne peut plus rien en tirer pour aujourd’hui.
Le deuxième jour, ça va mieux… Bon, on prend un petit Doliprane préventif dans le sac au cas où et on part en balade. La journée se passe bien, ouf !
Le troisième jour alors là c’est le flou artistique. Le voute plantaire gauche de Salomé est constellée de petits boutons rouges trop chelous.
Ça pique, ça brûle et surtout, on ne sait pas du tout d’où ça sort. Le soir ça ne s’arrange pas d’autant que maintenant des boutons sont aussi apparus sur le pieds droit et dans une moindre mesure sur la paume des mains.
Autant vous dire que pour une hypocondriaque notoire, la situation n’est pas très réjouissante mais il est alors temps de partir pour Koh Rong Sanloem. Les billets de bus et de speed boat sont réservés, on grimpe donc dans le mini van sans trop se poser de questions.
Lorsqu’on écrit ces lignes ça va « à priori » mieux. Les boutons sur les mains se sont considérablement atténués et les pieds ne sont plus douloureux même si des taches rouges sont encore bien visibles. Dans le doute on a décidé de remonter sur Phnom Penh au cas où une consultation médicale soit nécessaire mais on ne pense pas.
En attendant la suite des évènements on vous invite au paradis : découvrez vite notre article sur Koh Rong Sanloem.
Et comme d’habitude, voici quelques infos pratiques pour un séjour réussi à Kampot.
Où dormir à Kampot ?
Banyan Tree : une charmante auberge à l’ambiance hippie au bord de la rivière Preaek Tuek Chhu sur Tuek Chhu Road. Des petites chambres plutôt basiques. La salle de bain commune aussi mériterait un rafraichissement mais ce qu’on apprécie ici c’est la terrasse au bord de l’eau. La nourriture est bonne et abordable. Le prix des chambre est vraiment bon marché donc on ne se plaint pas trop. ˆˆ
Via l’auberge on a également pu obtenir un billet package bus + bateau A/R pour Koh Rong Sanloem à 25USD.
Où boire un verre à Kampot ?
On a bu quelques bières à l’auberge Banyan Tree le premier soir. Bien qu’un peu excentré, le cadre est vraiment sympa et les consos sont abordables.
Où manger du crabe à Kep ?
Sans hésitation, au marché au poisson de Kep ! Les étals nous auraient donné l’eau à la bouche, du moins à Salomé, si elle n’avait pas eu cette vieille angine.
Une barquette de crabe cuisiné au poivre et un jus de canne à sucre et c’est parti !
Où goûter du poivre de Kampot ?
- La Plantation : c’est l’exploitation que nous avons visitée. Un super moment, vraiment.
- Sothy’s Pepper Farm : cette exploitation a également de très bons avis sur Google et Trip Advisor. On s’est tâté entre les 2 et puis il fallait bien choisir. Mais si vous y allez, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience.
Prix des activités à Kampot
- Louer un scooter : 5USD / 24h
- Entrée du Parc National du Bokor : Normalement 2000 KHR / personne mais comme nous y sommes allés un jour férié (Corronation Day), c’était gratuit… héhé !
- Visiter La Plantation (ou Sothy’s Pepper Farm) : gratuit
Bon allez, c’est pas tout ça mais nous on a une île paradisiaque qui nous attend. Rendez-vous vite sur Koh Rong Sanloem !
Récit teinté d’humour et très intéressant , heureusement nous sommes rassurés quant à la santé de Salomé après Skype 😘
Intéressante votre curiosité pour le poivre . Après la visite de Phnom Penh et son passé si douloureux , rien de tel qu un bon petit coup de piment pour remonter les batteries . Comme quoi , le hasard fait parfois bien les choses . On attend la suite !Bisous
La glace au poivre était très surprenante mais savoureuse.
Vous ne pourrez plus jamais assaisonner vos plats sans un intérêt pour le poivre, désormais. Dire, ignorants que nous sommes, qu’il nous paraît banal. Cette petite baie doit réserver bien des surprises. Perso, j’en croquerais bien une, fraîche, ainsi qu’une glace à la… bon, vous nous raconterez plus tard, quand vous pourrez comparer au poivre guatémaltèque ou péruvien. Hum, un bon crabe au poivre!
Impressionnantes, les invasions de temples en pleine forêt par des arbres monstrueux. Ca fait un peu aliens. Pas très bon en tout cas pour la conservation du patrimoine architectural.
Biquette fait preuve, apparemment, d’une remarquable capacité de récupération. Méritoire pour une hypercondriaque.
Ouai vive le poivre, d’autant qu’on a appris qu’il était un allié essentiel du curcuma pour profiter de ses effets bénéfiques (notamment anti-cancérigène). D’où la présence de poivre dans tous les bons curry.
Concernant les arbres templophages, ils pousseraient à même la pierre en se nourrissant des mousses qui les recouvrent. La Nature n’en finira jamais de nous étonner !