À un peu plus de 6 mois de voyage, notre arrivée à Buenos Aires marque le début de la 2ème moitié de notre périple. Après 2 semaines marathon au Japon, 2 vols consécutifs de 11H30 et un décalage horaire de 12H, on a vraiment besoin de souffler un peu. On décide donc de poser nos valises pendant 1 semaine dans la capitale Argentine.
Le Décalage Horaire, Le Vrai !
Bon on ne va pas se mentir, si on est resté si longtemps à Buenos Aires c’est parce que notre organisme de trentenaire n’a clairement pas kiffé de se prendre un décalage horaire de 12H en pleine face. Arrivés directement de Tokyo avec une escale de quelques heures en Nouvelle Zélande, le choc est violent.
Pour commencer, l’amplitude thermique entre Tokyo et Buenos Aires est de 20°C… et bim ! Et bien évidemment notre pauvre petit corps coincé dans son cycle circadien ne comprend pas pourquoi on ne dort pas en pleine journée et pourquoi on est couché en pleine nuit… puisque pour lui c’est le contraire. Résultat, à 15h on pique du nez et à 2h30 du matin on a les yeux grands ouverts dans le lit.
Ne comptez pas sur nous pour vous donner des conseils sur comment gérer le décalage horaire puisqu’on a tout bonnement fait n’importe quoi. Salomé allait se coucher à 17H et regardait des séries toute la nuit. Sylvain luttait contre le sommeil pour ne finalement dormir que 3H sur un cycle de 24H… Bref, là-dessus on est clairement pas des exemples.
Une Lente Remise en Forme chez Mathias
Heureusement, on n’est pas toujours complètement à côté de nos pompes. On l’a senti venir cette histoire de jetlag. On avait donc prévu le coup dès le Japon en réservant 6 nuits dans un AirBnB qui nous inspirait et où on savait que l’on pourrait être à l’aise. C’est ainsi que l’on a atterrit chez Mathias, notre hôte super sympa qui a partagé avec nous son magnifique appartement en plein centre de Buenos Aires le temps que l’on se remette de nos émotions. ^^
L’avantage de prendre un AirBnB lorsque l’on planifie de rester quelques temps dans une ville c’est de gagner en autonomie et en espace pour le même prix voir moins cher qu’un hôtel. À l’hôtel on est souvent contraint de rester dans sa petite chambre, on est obligé de sortir pour aller chercher à manger et si la connexion wifi est mauvaise on l’a dans le baba.
Au moins chez Mathias nous avons tout à disposition : une grande chambre confortable, une cuisine pour faire notre popote tranquille et prendre notre petit déj sans choquer les gens de la table d’à côté avec nos tronches de déterrés et une connexion wifi de qualité. L’indéniable plus c’est de pouvoir partager des moments sympas avec un Porteño born and raised. Grâce à Mathias on a donc rapidement pu s’imprégner de la culture Argentine et collecter des bons plans sans même sortir de l’appartement.
Logistique & Cie
Les jours passent et nous voilà désormais plus ou moins remis de nos émotions. Il est donc temps de s’attaquer à la partie logistique du séjour.
Achat de nos derniers billets d’avion
1ère étape : acheter nos billets d’avion pour Vancouver.
À peine arrivés en Amérique du Sud que l’on pense déjà à quitter le continent. C’est pas tout ça mais ça fait près d’un mois que l’on lorgne les prix des billets d’avion mais nous n’avons toujours pas pris le temps de nous pencher sérieusement sur la question. On se met donc un bon coup de pieds aux fesses et on décide d’acquérir les précieux billets pour avoir enfin l’esprit tranquille.
Nous lançons un VPN et c’est parti pour un achat de billets sur un site qu’on règle en Hongrois (langue et devise). On opte pour le système D : on ouvre la page du même site en français dans un autre onglet. Bien évidemment, sur la page en français le prix augmente de 40€ par tête de pipe… les petits filous. Cette page nous servira uniquement de traducteur puisque le contenu est exactement identique : même vol, même compagnie… bref même produit mais prix différents.
Après avoir assimilé quelques rudiments de Hongrois, on finit par arriver à la page de paiement. Notre Mastercard de N26 n’est pas reconnue. Pas de problème, on tente de payer avec la Visa de Boursorama et ça passe comme une lettre à la poste. D’où l’importance de toujours partir en voyage avec une Mastercard ET une Visa.
Ça y est, nous avons acheté nos derniers billets d’avion (hors billet de retour vers Paris inclus dans notre billet TDM). À partir de maintenant, notre prochaine deadline est fixée au 11 août à Bogota. Nous disposons donc d’environ 4 mois et demi pour remonter de Buenos Aires jusqu’à la capitale Colombienne.
Itinéraire Argentin
Nous souhaitons passer environ 1 mois en Argentine du Nord. On sacrifie le sud faute de temps et surtout d’équipement. Il ne faut pas oublier que dans l’hémisphère sud avril marque le début de l’automne. Autant dire que ce n’est pas avec notre petite veste de pluie et notre polaire Quechua que nous allons affronter le rude climat de la Patagonie.
Autre paramètre à prendre en compte : l’Argentine est un pays immense. Lorsque l’on ne dispose que d’un mois dans le pays, il est donc préférable de faire un choix entre le nord et le sud. En tous cas, étant donné notre rythme de voyage nous ne pouvons clairement pas traverser l’ensemble du pays en seulement 30 jours.
En quittant Buenos Aires nous avons très envie d’aller à Puerto Iguazu pour admirer les plus belles chutes du monde. Sauf que cette étape à l’est du pays ne colle pas avec notre itinéraire initial. On ne va pas rentrer dans les détails mais dans les grandes lignes notre itinéraire Argentin a pas mal changé.
Le tout pouvant bien évidemment être soumis à des modifications en fonction de nos envies et de nos rencontres.
Bilan comptable
À l’aube de la 2ème moitié de notre voyage et après 2 semaines onéreuses au Japon, il est grand temps de faire un bilan sur l’état de nos finances.
Et bien bonne nouvelle : On est pas mal ! :)
Grâce aux économies réalisées sur notre budget quotidien prévisionnel nous avons réussi à absorber les billets d’avion achetés en Asie (Bangkok – Manille A/R + vols internes aux Philippines et Bangkok – Tokyo) ainsi que d’autres petites dépenses annexes telles que nos emplettes chez Décathlon à Bangkok et d’autres bricoles.
Sans pour autant vous dévoiler les détails comptables de notre voyage, une chose est sûre : on s’est plutôt bien démerdé jusqu’à maintenant tout en se faisant plaisir… sans trop flamber pour autant.
On reste quand même des backpackers. ^^ On s’en est d’ailleurs bien rendu compte en voyageant avec notre couple de potes à Koh Lanta ou notre copain au Japon. On ne dépense pas du tout de la même manière que si l’on était en vacances pour 2 semaines.
Le problème du cash en Argentine
On est « riche » et c’est super ! Reste maintenant le problème de comment dépenser notre argent.
À ce stade on va faire un petit focus sur le sujet de l’argent quand on voyage en Argentine. On ne va pas passer par 4 chemins : c’est tout simplement la MIERDA. On le dit en espagnol pour rester polis.
L’Argentine subit depuis plusieurs années une inflation vertigineuse. C’est tellement dingue que c’est difficile à conceptualiser. En tant que petits touristes Européens, on ne comprend pas comment il est possible de vivre au quotidien dans un pays avec une monnaie aussi instable.
Les commerçants changent les prix des produits quasi quotidiennement, les tarifs fluctuent sans arrêt. Toutes les infos tarifaires que l’on a trouvées sur les blogs sont périmées au bout de 2 semaines. Bref c’est de la folie furieuse.
En ce qui concerne les retraits d’argent avec une carte étrangère, là aussi c’est compliqué. En arrivant à l’aéroport nous avons réussi à retirer 3000 pesos (environ 60€) avec presque 6€ de frais. Ils sont mignons… Tous les blogs conseillent d’emporter un max de cash (€ ou US$) et de faire du change une fois sur place sauf que quand on voyage depuis plus de 6 mois on a bien évidemment pas de cash sur nous.
Nous avons fini par trouver une solution acceptable. Nous nous transférons de l’argent via AZIMO directement depuis notre carte de crédit. Pour un transfert de 1000€ cela nous coûte 36€. C’est beaucoup certes, mais bien plus intéressant que de payer sans arrêt des frais bancaires de dingues à chaque retrait.
Il est possible de retirer son argent dans l’un des nombreux bureaux Argenper de Buenos Aires, partenaire AZIMO. En nous rendant au bureau le plus proche de chez nous on a bien senti qu’il y a un gros malaise monétaire en Argentine. Nous avons attendu notre tour près de 2 heures tellement il y avait de monde dans ce bureau et essentiellement des Argentins. Tout le monde galère pour obtenir des liquidités dans ce pays, même la population locale.
Avec notre petit paquet de cash en poche, nous allons tout de même essayer de payer un maximum de chose par carte. En jonglant entre notre réserve de liquide et la carte de crédit on devrait s’en sortir.
Billet de bus pour Puerto Iguazu
Voilà, nous savons maintenant où nous allons et nous disposons de l’argent nécessaire pour y aller, 2 paramètres non négligeables dans notre petite vie nomade.
Il va donc falloir se bouger les fesses pour aller chercher des billets de bus à la gare routière de Buenos Aires : la Gare de Retiro ou l’endroit le plus glamour de la ville. Vous la sentez l’ironie là ?
Gros fail de la part de Sushi et Biquette, que l’on va mettre sur le compte de la fatigue n’est-ce pas. Nous arrivons à la gare routière sans notre cash. Or, un billet coûte près de 10€ de plus si l’on paye par carte. WTF !!!
Alors que Salomé est déconfite face à tant d’inefficacité de la part de notre équipe, Super Sushi ne se laisse pas démonter et décide de faire l’aller/retour pour aller chercher l’argent à l’appartement et acheter les fameux billets.
Pour info nous avons payé 46€ par personne pour nos billets de bus de Buenos Aires à Puerto Iguazu en cama (classe intermédiaire). Ce prix est valable début avril 2019. On ne sait pas du tout s’il est représentatif dans la mesure où les prix que nous avons trouvés sur certains blogs pour le même trajet en classe inférieure étaient d’environ 90€ par personne, soit plus du double. Bref… Bienvenido a Argentina !
Bilan de Nos Débuts en Amérique du Sud
Malgré un état de fatigue assez indescriptible, nous avons tout de même réussi à rassembler nos bouts de cerveau et à organiser un peu la suite des évènements. On n’est donc pas si mécontent de nous.
En Asie, nous avons croisé beaucoup de voyageurs qui nous ont parlé de leur expérience en Amérique du Sud. Ce qu’on en a retenu c’est qu’on ne voyage pas de la même manière sur les 2 continents. On va donc devoir s’adapter rapidement et prendre de nouvelles habitudes.
La sécurité en Amérique du Sud : le grand débat
La question de la sécurité reste pour nous un sujet sensible. En réalité on ne sait pas trop quoi penser. La plupart des personnes que l’on a croisé sur la route jusqu’à présent et qui ont effectué un passage par l’Amérique du Sud sont unanimes : l’insécurité est omniprésente sur le continent surtout en ce qui concerne les vols.
Après 6 mois en Asie, nous avons un peu perdu de notre méfiance. Surveiller rigoureusement nos affaires, accrocher nos sacs, être sur le qui-vive en permanence n’est donc plus du tout naturel pour nous. Et pourtant il va falloir sérieusement que l’on s’y remette car il est hors de question qu’on se fasse piquer nos papiers, notre argent, ou même nos fringues.
Affaire à suivre donc, mais on va vraiment essayer d’être vigilants.
Bon, c’est pas tout ça mais on a quand même une capitale à visiter. En plus, il parait que Buenos Aires c’est pas mal. ;)
On vous en dit plus dans notre prochain article « Visiter Buenos Aires Quartier par Quartier »
Il y a de l’humour partout ,, j’adore !! même dans l’instabilité de la monnaie argentine (vive l’Euro sans consigne électorale) bonne découverte de ce continent !
Ta remarque sur l’euro ma chère Mum m’évoque l’étude dont j’ai pris connaissance hier. Le groupe Bertelsmann a procédé à une récente étude économique dans les 28 pays de l’Union Européenne. Elle a mesuré l’enrichissement de ses citoyens par le seul fait de l’organisation européenne. Tous sont en fait gagnants mais de manière variable d’un pays membre à l’autre. Les plus gros gagnants sont les citoyens allemands, puis les français : 1 050 € par an pour ces derniers.
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Buenos-Aires est la ville la plus européenne des Amériques pour la bonne raison qu’elle a principalement été bâtie par des architectes français. On surnomme d’ailleurs parfois cette métropole le Paris d’Amérique.
J’en ai de nombreux souvenirs, tous fort intéressants et agréables, pour y avoir séjourné tant à titre professionnel d’abord que familial plus tard.
Je n’ai pu que sourire de votre saut de géant d’une planète dans une autre en lisant vos premières impressions en débarquant du Japon en Argentine.
Le mot choc n’est pas exagéré en l’occurrence ! Il est nécessaire de changer de logiciel mental… si l’on peut trouver quelque rigueur chez nos séduisants danseurs de tango et gauchos de la Pampa.
Je suis heureux que vous ayez pu ajouter Iguazú à votre périple. Si je n’ai pu y aller, j’en ai vu des documentaires impressionnants.
Votre passage par un site magyar pour acheter des billets d’avion d’Amérique du Sud vers l’Amérique du Nord m’est apparu comme un sommet d’exotisme.
La sécurité est effectivement le problème crucial et omniprésent de ce continent. Mais vous paraissez heureusement en avoir conscience.
La sécurité la meilleure dont je puis témoigner, de Buenos-Aires et Montevidéo à Mexico en passant par Rio-de-Janeiro et Recife, c’est en faisant confiance à la cerveza.
Oui, Paris d’Amérique semble tout approprié !
Pour la sécurité, effectivement on est très vigilants désormais.
P.S.:
Mention spéciale pour les photos vues par Instagram.
Presque toutes exceptionnelles !
Merci merci :) N’hésite pas à les Liker sur Instagram.
Ah bah super, on sera justement à Vancouver à partir du 15 août… ça tombe bien ca alors ;-)
Ps: acheter ses billets depuis un VPN hongrois… on se demande où vous allez chercher ça!
Ouaip bon timing ! Pour le VPN hongrois, c’est l’internet qui me l’a soufflé à l’oreille hihi
Y a quand même une petite traduc qui manque: What’s WTF ? Question vigilance quant à l’insécurité, c’est plus que d’essayer, c’est d’être intouchables, le must, passqu’après le trauma, c’est irréversible. Videmment, c’est pas trop confortable de se méfier tout le temps, et de tout le monde. On aimerait tellement que tout le monde il soit beau, tout le monde il soit gentil. Mais les escrocs sont toujours très sympathiques; c’est même un préalable, dans leur métier. A l’instar du cinéma devenant parlant, votre page s’anime en de multiples gifs. Vous en avez laissé, dans le stock? Le plan monétaire est intéressant aussi, même si on a pas les obsessions de Picsou. Bravo d’avoir si bien manoeuvré.
Allez, on met des lunettes de piscine, et en route pour Iguazu…
WTF = What The Fuck
Pour l’insécurité, on est vraiment très vigilant, pas d’inquiétude.
Pour les gifs, il nous en reste encore quelques uns pour les derniers mois de blog qui restent ;)